De nombreux insectes sont en voie de disparition en France, comme l'Agrion Bleue. - Flickr / Didier Gozzo
De nombreux insectes sont en voie de disparition en France, comme l'Agrion Bleue. - Flickr / Didier Gozzo
27 février 2023 à 17h55
Durée de lecture : 1 minute
La crise de la biodiversité en cours ne pourrait être que les prémices d’un effondrement massif des écosystèmes. L’alerte a été sonnée le 24 février dans un article scientifique de la revue Current Biology, écrit par une équipe de chercheurs chinoise. Pour en arriver à cette conclusion, ces scientifiques ont étudié la plus grande extinction connue, celle du Permien-Trias, qui s’est déroulée il y a environ 252 millions d’années. A la suite d’un réchauffement climatique, résultant d’énormes éruptions volcaniques, 95 % de la vie sur Terre avait été anéantie.
Après une longue analyse sur des fossiles marins, afin d’établir les espèces présentes avant, pendant et après la grande extinction, ils ont démontré que celle-ci a connu deux phases. Une première où plus de la moitié de la « diversité taxonomique » (la diversité des espèces identifiées) a disparu, sans toutefois remettre en cause l’équilibre des écosystèmes maintenu par la présence d’espèces assurant différentes fonctions essentielles. C’est dans une seconde phase, après la disparition de certaines de ces espèces, qu’un effondrement accéléré de cette diversité et de l’écosystème marin a eu lieu.
« Ces travaux montrent que les efforts de conservation doivent aujourd’hui se concentrer non seulement sur les espèces, mais aussi sur tous les différents rôles qu’elles jouent », explique le journal britannique The Guardian, rapportant les propos des scientifiques.
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