17 juillet 2019 à 14h28
Durée de lecture : 1 minute
Des chercheurs de l’université d’Alaska à Fairbanks aux Etats-Unis viennent de découvrir que le pergélisol de l’Arctique canadien fond bien plus vite que ce qu’ils avaient prévu. La fonte est tellement rapide qu’elle a atteint le niveau de dégel prévu par les scientifiques en… 2090, soit 70 ans plus tôt qu’estimé.
« Ce que nous avons vu était incroyable », explique à Reuters Vladimir E. Romanovsky, professeur de géophysique et co-auteur de l’étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters, « C’est une indication que le climat est maintenant plus chaud qu’à n’importe quel moment au cours des dernières 5.000 années ou plus ».
Les scientifiques rapportent que les îles arctiques canadiennes ont connu une série d’étés particulièrement chaude entre 2003 et 2016 entraînant des indices de dégels moyens supérieurs de 150 à 240 % à la normale de 1979 à 2000. Cela a provoqué un affaissement de 90 centimètres du sol par endroits en raison de la fonte du permafrost.
Et cette nouvelle est encore plus mauvaise qu’on pourrait le croire. Car le pergélisol, en fondant, libère des gaz à effet de serre. Or, « les projections les plus pessimistes du Giec (Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat, NDR) avec un réchauffement à 4 ou 5 °C n’incluent pas les processus de dégel du pergélisol », explique Florent Dominé, le directeur de recherche au CNRS et spécialiste des interactions neige-climat-pergélisol.
- Source : Novethic
- Complément d’info : L’étude scientifique
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