La justice reconnaît que les algues vertes tuent
C’est la première fois en France que la justice reconnaît qu’une personne peut mourir après avoir inhalé les gaz toxiques dégagés par les algues vertes. Thierry Morfoisse, 48 ans, travaillait pour l’entreprise Nicol. Le 22 juillet 2009, au volant de son camion, il ramassait à la benne les algues vertes en putréfaction entre la plage de Binic et la décharge de Lantic, dans les Côtes-d’Armor. En début d’après midi, il est pris d’un malaise et meurt.
Depuis cette année-là, la bataille juridique fait rage. La famille se bat pour que la mort de Thierry Morfoisse soit reconnue comme accident du travail. C’est désormais chose faite. Le tribunal des Affaires sociales de Saint-Brieuc a condamné le 14 juin la Caisse primaire d’assurance maladie à verser 500 euros à la famille, l’entreprise Nicol a quant à elle été mise hors de cause. Mais l’avocat de la famille ne compte pas s’arrêter là. Il envisage de saisir à nouveau le tribunal pour faire reconnaître la faute inexcusable de l’employeur.
- Source : Ouest France