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Sivens

La mort de Rémi Fraisse était immédiatement connue des gendarmes

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, se retranche derrière les enquêtes et refuse d’assumer une responsabilité dans le drame qui a coûté la vie à Rémi Fraisse.


Comme Reporterre l’indiquait dès le lendemain du drame, la mort du jeune manifestant sur la zone humide du Testet, dimanche matin 26 octobre, est due à un tir de grenade offensive par des policiers. De plus, ceux-ci savaient quelques minutes après le drame la cause de la mort du jeune homme. Mercredi 12 novembre, Mediapart et Le Monde ont révélé des documents internes à la gendarmerie qui attestent de ces éléments.

Interrogé sur France Inter, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a dénié toute responsabilité et erreur dans ce qui s’est passé, se retranchant derrière les enquêtes administrative et judiciaire.

Il a annoncé l’interdiction totale de l’usage des grenades offensives et a précisé que l’usage des grenades lacrymogènes instantanées sera restreint et obligatoirement réalisé en binôme de gendarmes « afin d’avoir le recul nécessaire pour évaluer la situation et guider l’opération ». En revanche, le ministre n’a fait aucune annonce concernant l’usage des flashballs qui sont à l’origine de nombreuses blessures dans les affrontements ayant pris place au Testet depuis deux mois.

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