La quasi-totalité des femmes enceintes sont contaminées par des polluants chimiques
Parmi les premiers résultats de l’Etude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe), présentés lundi 13 mars à l’Institut national d’études démographiques (Ined) à Paris, ceux d’une équipe de Santé publique France concernent l’exposition des femmes enceintes par les polluants de l’environnement.
Les chercheurs ont découvert que la majorité des polluants recherchés étaient présents chez la quasi-totalité des 4.200 participantes au moment de leur admission à la maternité. Le bisphénol A a été retrouvé à des seuils quantifiables chez 74 % des femmes. Les niveaux mesurés de ce perturbateur endocrinien utilisé depuis cinquante ans pour la fabrication d’emballages alimentaires et revêtements plastiques et interdit en janvier 2015 sont cependant inférieurs à ceux obtenus par des études antérieures.
Autres polluants recherchés : les pyréthrinoïdes, qui ont été retrouvés chez toutes les femmes et dont la présence est liée à l’utilisation domestique de pesticides (antipoux…), à la consommation de tabac et d’alcool et à la proximité de certaines cultures agricoles. Les pesticides organochlorés et organophosphorés ont été retrouvés chez respectivement une mère sur dix et une mère sur deux. « Ces pesticides ont été interdits dans les années 1980, ils ont peu à peu été remplacés par les pyréthrinoïdes, de même que le plomb », explique Clémentine Dereumeaux, coauteure de l’étude.
- Source : Le Figaro