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En brefEurope

Le Parlement Européen s’inquiète du gaspillage que représente le projet de fusion nucléaire ITER

Reporterre observe les temps forts de la session plénière du Parlement européen qui se tient du 27 au 30 avril 2015 à Strasbourg. Au programme des députés, ITER et la bactérie Xylella Fastidiosa.

Dans un rapport publié la semaine dernière, les députés de la Commission budgétaire s’inquiètent du dépassement des coûts, du retard et de la mauvaise gestion du projet de fusion nucléaire ITER. Si le Parlement européen refuse de valider la ligne budgétaire de ce projet, ITER aura six mois pour justifier de cette dérive et présenter un budget révisé et transparent.

Le vote aura lieu mercredi 29 avril et pour la délégation Europe écologie – les Verts, sur le travail de laquelle Reporterre s’appuie pour présenter cette synthèse, ce sera l’un des moments importants de la semaine parlementaire.

ITER est ce projet de construction d’un réacteur nucléaire international censé démontrer la faisabilité de la fusion comme source d’énergie quasi illimitée. Une alternative aux procédés actuels avec à la clef moins de déchets et moins de risques selon ses promoteurs. Cet énorme chantier est mené à Cadarache dans les Bouches-du-Rhône depuis 2010. Personne ne croit plus à la date de livraison officielle qui reste fixée à 2020 et le budget a explosé. Il est passé de cinq à treize milliards d’euros !

Le coût global du projet, dont 45 % du financement vient de l’Europe, est difficile à évaluer. Pour José Bové et Michèle Rivasi, députés EELV, ITER est une impasse scientifique qui conduit inéluctablement à la gabegie budgétaire (pour plus de détails, lire le communiqué de presse d’EELV).

Menace sur le verger méditerranéen

Il sera également question cette semaine à Strasbourg de l’épidémie de la bactérie Xylella Fastidiosa, qui a d’ores et déjà fait des ravages dans les oliveraies italiennes et menace tout le verger méditerranéen. La Commission Agriculture du Parlement européen interpellera jeudi 30 avril la Commission européenne sur le sujet via une question orale.

Pour les Verts, la Commission a tardé à réagir. Pour les deux députés européens EELV référents sur cette question, José Bové et Michèle Rivasi, la Commission ne peut plus se contenter de laisser les Etats européens tenter de gérer cette crise de façon individuelle (plus de détails). C’est le cas notamment en France où le gouvernement a mis en place début avril une interdiction d’importation des végétaux et où le préfet de Corse doit annoncer prochainement des mesures.

Cette manière de se défausser sur les Etats n’est pas sans rappeler la récente modification des procédures d’autorisation d’importation des organismes génétiquement modifiés dans l’alimentation. Les opposants aux OGM craignaient que cette mesure, qui laisse aux Etats la possibilité d’interdire un produit s’ils le désirent, ne soit le prélude à une vague de nouvelles autorisations au niveau européen. Ils avaient raison.

Validée le 22 avril dernier par le collège des Commissaires, la proposition n’a pas tardé à être suivie d’effets puisque dès le 24 la Commission accordait sa bénédiction à dix nouveaux OGM

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