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Les pesticides, « premier moteur du déclin des insectes »

L’usage des pesticides est le « premier moteur du déclin des insectes ». C’est ce que révèle l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) dans une note scientifique publiée en décembre. Il estime que plus de 40 % des espèces d’insectes sont en déclin et près d’un tiers menacé d’extinction. Cette évolution amorcée au début du XXe siècle s’est accélérée dans les années 1950-1960 pour atteindre « des proportions alarmantes depuis deux décennies », s’inquiètent les auteurs.

Si la perte d’habitat ou leur dégradation, le réchauffement climatique ou encore l’invasion d’espèces exotiques sont des causes de cette diminution alarmante, « l’agriculture apparaît comme l’un des moteurs principaux du déclin des insectes », et « notamment à cause de l’usage excessif de pesticides », note la sénatrice Annick Jacquemet (Union centriste), rapporteuse de ce travail. En polluant sol, air et eau à disposition des insectes, les pesticides ont une responsabilité « particulièrement importante ».

L’office parlementaire déplore en outre « des réglementations inadaptées », que ce soit au niveau national ou européen, pour l’évaluation des risques que ces produits font encourir aux insectes. Il rappelle ainsi que les recommandations élaborées en 2012 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) pour l’évaluation des pesticides n’ont toujours pas été adoptées par les États membres. Il note également que les deux avis (1 et 2) de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) n’ont été que partiellement pris en compte dans la réglementation française.

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