Marche Climat : « Vous sabotez, nous bâtissons »

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Loi Climat Climat LuttesAssociations, syndicats, ONG écologistes et citoyens ont défilé ensemble dimanche 9 mai pour dénoncer l’échec de la loi Climat. Ils demandent des mesures à la hauteur de l’enjeu climatique.
Paris, reportage
Zéro pointé ! Dimanche 9 mai, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans toute la France pour protester contre le manque d’ambition de la loi Climat, votée le 4 mai par l’Assemblée nationale. Un cortège coloré où se mêlaient les drapeaux des associations écologiques avec ceux des syndicats, notamment la CGT et la Confédération paysanne.
730 organisations étaient signataires de l’appel du collectif Plus jamais ça !, initiateur de cette marche Climat. Au total, 115 000 personnes ont participé à 163 défilés à travers le pays, dont 56 000 à Paris, selon les organisateurs. La police a recensé 46 918 personnes en France et 8 500 dans la capitale.

Syndicats, associations et citoyens se sont retrouvés sous la même bannière. Ici, Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France défilait aux côtés d’Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ou encore de Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne.

Bernard Loup, président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), était présent. Alors que Jean Castex vient de valider le projet de construction d’une gare sur les terres du triangle de Gonesse, le militant et le CPTG continuent le combat contre le bétonnage : « On se demande si l’abandon du projet EuropaCity était vraiment une décision pour l’écologie ou bien pour sauver Auchan, alors dans la panade. Aujourd’hui, avec ce nouveau projet, rien ne justifie cette gare, cela va dans le sens contraire de l’écologie. »

Signal fort, c’est la première fois que la CGT appelle à marcher pour le climat. Philippe Martinez, son secrétaire général, était présent dans le cortège pour « faire la démonstration concrète qu’il est possible de travailler sur les deux urgences sociales et climatiques, malgré les expériences et histoires différentes ».

Le réalisateur Cyril Dion, l’un des trois garants de la Convention citoyenne dont les 149 mesures ont été détricotées par la loi Climat, estime qu’il faut continuer à se mobiliser. « La ténacité continue à payer. Depuis 2018, les actions ont permis de condamner l’État pour carence fautive. Le but désormais, c’est de maintenir la pression, de continuer de prendre le gouvernement en tenaille et faire en sorte que la question climatique reste prédominante dans les débats. »
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