À 60 mètres, l'association a enregistré « des quantités encore importantes de pesticides » épandus sur les vignes. - Pixnio/CC0/Couleur
À 60 mètres, l'association a enregistré « des quantités encore importantes de pesticides » épandus sur les vignes. - Pixnio/CC0/Couleur
23 février 2023 à 12h38
Durée de lecture : 1 minute
Les pesticides épandus sur les vignes contaminent l’air alentour, et les « zones de non traitement » de 5 et 10 mètres ne protègent pas du tout les riverains. L’association Générations futures l’affirme dans un rapport publié le 23 février.
Elle a placé, dans les départements de Gironde et du Rhône, des capteurs à des distances de 5, 10, 25, 50 et 60 mètres de vignes en culture conventionnelle. Tous ces capteurs ont montré la présence de pesticides dans l’air. La quantité de pesticides recueillie diminuait avec la distance. Mais même à 60 mètres, les capteurs ont capturé « des quantités encore importantes de pesticides, supérieures aux quantités représentant le “bruit de fond” mesuré à plus de 500 mètres des vignes », note l’association. Une distance donc bien supérieure à celle mise en place par les zones de non traitement.
Générations futures demande donc une forte augmentation des distances mises en place par ces zones de non traitement. L’association demande également l’interdiction de deux pesticides identifiés en grande quantité dans ses prélèvements :
- le folpel, un cancérogène suspecté pour l’humain selon l’Union européenne (UE), aussi soupçonné d’être un perturbateur endocrinien ;
- la spiroxamine, classée comme reprotoxique possible pour l’humain par l’UE.
Elle souligne également que jusqu’à vingt-cinq pesticides différents ont pu être repérés par le même capteur, un cocktail dont les effets ne sont pas évalués.
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