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Politique

Nicolas Hulot fait campagne pour En marche !

Nicolas Hulot est venu soutenir Christophe Castaner à Forcalquier, avant d’aller faire de même auprès de Thibaut Guilluy, dans le Pas-de-Calais.

  • Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), correspondance

« Je suis venu soutenir Christophe Castaner parce que, si nous voulons réussir la politique que nous voulons entreprendre, il nous faut une majorité certaine. » Jeudi 8 juin, Nicolas Hulot est venu, six jours après le Premier ministre, Édouard Philippe, apporter son aide à la campagne pour les législatives de Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement et chargé des relations avec le Parlement. À Forcalquier, ville dont M. Castaner est le député-maire, le ministre de la Transition écologique et solidaire a visité le « Village vert », comprenant notamment une Biocoop, un magasin de vente directe de produits paysans et une association de promotion de l’agriculture biologique.

« La crise écologique, en particulier climatique, nous oblige à nous unir et à nous réunir sur l’essentiel », a expliqué Nicolas Hulot, qui voit ce « point de convergence » au sein du gouvernement d’Édouard Philippe. « Dans ce gouvernement, j’ai le sentiment qu’il y des gens sur lesquels je vais pouvoir m’appuyer. Je suis assez en confiance avec Christophe Castaner », a-t-il ajouté.

Prenant exemple sur ses rencontres à Forcalquier, celui qui ne veut pas être « l’écolo de service » a vanté les circuits courts et le biologique, qui permettent aux agriculteurs de s’en sortir. Pour réaliser son souhait d’équilibrer la proportion des agricultures conventionnelle et agroécologique à « 50/50 », le ministre a parlé du « levier très important » de la restauration collective. « Si elle s’approvisionne en qualité et en proximité, cette filière extraordinaire, créatrice d’emplois, revalorisera le monde paysan et le reliera au monde urbain. »

Interrogé sur les inquiétudes que les éleveurs d’ovins nourrissent à l’encontre des positions du ministre en faveur du loup, Nicolas Hulot a affirmé avoir une « approche très laïque des choses » et ne pas vouloir faire « dans la brutalité ». Il recevra donc les éleveurs, et tiendra compte « notamment de la dimension sociale » des éleveurs et de leurs difficultés.

« À un moment ou un autre, le développement autoroutier, il va falloir y mettre un terme, a répondu Nicolas Hulot au sujet du tronçon manquant de l’A51 entre Grenoble et Marseille. Ma priorité, en tant que ministre des Transports, est de mettre le paquet sur les transports doux, notamment le ferroutage. » Qui a concédé ne pas avoir encore étudié ce dossier et qu’il le traitera de façon non « dogmatique ». Christophe Castaner a pris moins de précautions : au sujet de l’A51, « Nicolas Hulot a botté en touche, moi, je le dis franchement, cela ne se fera pas ».

M. Hulot s’engage activement dans la campagne électorale. Ce vendredi 9 juin, il sera dans le Pas-de-Calais pour soutenir Thibaut Guilluy, candidat LREM à la 4e circonscription du Pas-de-Calais, en présence des agriculteurs de la circonscription.

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