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Pour sauver une tourbière, des naturalistes choisissent l’illégalité

C'est la première action du nouveau collectif des Naturalistes des terres.

C’est la première action du nouveau collectif des Naturalistes des terres. Dans un communiqué de presse envoyé à Reporterre, ses membres ont revendiqué le rebouchage d’une canalisation dans la tourbière du Bourdet (Deux-Sèvres).

Cette zone humide d’une trentaine d’hectares, située dans le marais poitevin, est en effet menacée par les prélèvements d’eau pour arroser les champs alentour, notamment ceux de maïs.

Cette tourbière est une réserve de biodiversité abritant 260 espèces dont certaines sont protégées. Jusqu’à présent, sa survie tenait grâce à la protection réglementaire d’un arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) datant de 1990. « Mais le drainage de nombreuses parcelles agricoles alentour l’assèche et la menace », assurent les Naturalistes des terres.

Le groupe a bouché une buse (une canalisation) afin d’empêcher l’assèchement d’une zone humide.

Ils estiment que malgré les nombreuses alertes sur la lente disparition de la tourbière, aucun engagement n’a été pris par les collectivités locales.

« Face à l’accaparement de l’eau et à la destruction des écosystèmes par l’agriculture intensive, nous assumons un rejet de ce système et un plein soutien à l’agriculture paysanne qui compose avec le vivant », concluent les membres du collectif.

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