Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefNotre-Dame-des-Landes

Près de 900 hectares de la Zad pourraient revenir au département

Si la nouvelle se confirme, elle pourrait considérablement changer la donne concernant l’avenir des terres agricoles de la Zad de Notre-Dame-des-Landes. Ouest France a révélé hier jeudi 31 mai que l’État avait pris « discrètement » la décision de revendre 895 hectares de terres au département. Le quotidien précise que cette vente se fera « soit au prix des domaines, soit à un prix fixé à l’amiable ». Citant une source ministérielle, il ajoute que « dès l’annonce officielle, qui tombera avant la fin de l’été, il faudra encore six mois pour mettre en œuvre cette décision ».

Le département avait acheté ces terres en 1974, en vue du projet d’aéroport, puis les avait cédées à l’État et à AGO Vinci en 2012. À l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport, le conseil départemental, revanchard car il soutenait le projet, avait demandé à l’État de lui rétrocéder ces terres. Jusqu’ici, les juristes ne s’accordaient pas sur la viabilité de la demande des élus de Loire-Atlantique. Finalement, il semble qu’ils aient tranché.

La gestion de ces presque 900 hectares serait alors confiée à la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, et pourrait être défavorable aux projets agricoles des zadistes. « On veut des choses viables et non pas des projets fumeux visant à produire deux trois salades et quatre poireaux ! » avait déclaré le président de la chambre, Jacques Lemaître, à Reporterre en mars dernier.

La chambre d’agriculture a indiqué qu’elle examinerait les 15 projets de zadistes déjà validés par l’État, et qu’elle lancerait ensuite un appel d’offre départemental. « Il n’y a pas de principe à tout vouloir reprendre à zéro », a voulu rassurer le directeur de la chambre dans Ouest France.

Reste tout de même quelques questions à éclaircir, et notamment : quels sont exactement ces 895 hectares ? Comprennent-ils bien des terres concernées par les projets des zadistes ? Que se passe-t-il pour les hectares restant ?

  • Photo : ©Emmanuel Gabily/Reporterre

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende