Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefPolitique

Remaniement ministériel : des néophytes à l’écologie

Christophe Béchu, Caroline Cayeux, Olivier Klein, Clément Beaune, Bérangere Couillard et Dominique Faure à Paris le 4 juillet 2022.

Les visages du ministère de la Transition écologique changent. À la suite de la défaite aux élections législatives d’Amélie de Montchalin, le président de la République a profondément remanié l’équipe en charge de l’écologie. Les nouveaux venus, relève Actu-environnement, sont pour le moins novices en la matière.

Le locataire de l’Hôtel de Roquelaure, Christophe Béchu, sera épaulé dans ses missions par deux ministres délégués : Clément Beaune, chargé des transports, et Olivier Klein, en charge de la ville et du logement. Tout comme l’ancien maire d’Angers, ces deux nouveaux venus ne brillent pas par leur engagement écologique.

« Chouchou du président »

Âgé de 40 ans, diplômé de l’ENA et de Sciences Po Paris, Clément Beaune a été le conseiller spécial d’Emmanuel Macron sur les questions européennes, puis conseiller G20. Rôle qui lui a permis d’acquérir un statut « quasi officiel de chouchou du président », selon Le Monde. Nommé secrétaire d’État chargé des Affaires européennes en juillet 2020, il est resté quelques semaines ministre délégué chargé de l’Europe dans le premier gouvernement Borne.

Âgé de 55 ans, Olivier Klein a été élu maire de Clichy-sous-Bois en 2011. D’abord membre du Parti communiste français, puis du Parti Socialiste, il s’est progressivement rapproché de La République en marche jusqu’à signer, en novembre 2021, un appel pour la réélection d’Emmanuel Macron.

Bérangère Couillard, 35 ans, entre également au gouvernement en tant que secrétaire d’État chargée de l’écologie. La Rennaise a travaillé durant une dizaine d’années dans le privé (Neuville Chocolat Français, IKKS), avant d’être élue députée (LREM) en 2017. Sous la précédente mandature, Bérangère Couillard avait siégé à la commission du développement durable, et avait été corapporteure de la loi d’orientation des mobilités. Lors du vote sur la réintroduction des néonicotinoïdes, en 2020, la députée s’était abstenue.

Un chargé de la mer qui n’a jamais travaillé sur ces questions

Le secrétariat d’État chargé de la mer (placé sous l’autorité directe d’Élisabeth Borne) est confié à Hervé Berville, député des Côtes-d’Armor et ancien porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Natif du Rwanda, il n’a jusqu’à présent jamais travaillé sur les questions maritimes. Lors de la passation de pouvoirs, il a expliqué souhaiter « défendre les intérêts de nos pêcheurs » en agissant « face à la hausse des prix du carburant », parvenir à une « gestion durable des ressources marines » et s’attaquer à « la question des pollutions ». Il a également exprimé son souhait de développer les énergies marines renouvelables.

Dominique Faure, du Parti radical, se voit quant à elle confier le secrétariat d’État à la ruralité, tandis que Caroline Cayeux, maire (divers droite) de Beauvais devient ministre déléguée chargée des collectivités territoriales auprès du ministre de l’Intérieur et de la Transition écologique.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende