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En brefPesticides

Se passer du glyphosate ? C’est possible, selon un rapport

80 % des mauvaises herbes n’ont pas besoin d’être tuées, selon ce rapport.

Gérer les mauvaises herbes sans glyphosate, c’est possible. Telle est la conclusion d’une étude réalisée par l’ONG PAN Europe pour les Verts européens, publiée le 9 mars. « Nous pouvons nous passer immédiatement d’herbicide pour la plupart des usages », a affirmé Gergely Simon, l’un des auteurs de ce document, lors de sa présentation.

L’étude appelle à changer notre regard sur les mauvaises herbes : seulement 20 % des espèces sont néfastes pour les racines des plantes ou le rendement des cultures, explique-t-elle. Les 80 % restantes « n’ont pas besoin d’être tuées, et peuvent en réalité être bénéfiques aux fermiers et aux systèmes de production agricoles », écrivent les auteurs du rapport.

Ces derniers présentent une dizaine de pistes pour se passer de glyphosate : mettre en place une rotation des cultures, utiliser des désherbeurs électrothermiques, avoir recours au paillage, laisser moutons, chèvres et chevaux se délecter des mauvaises herbes… Ils appellent également les pouvoirs publics à soutenir davantage les producteurs dans leur transition vers des méthodes de désherbage moins nocives. Ce qui pourrait prendre la forme d’aides financières ou de services de conseils et de partage de connaissances en la matière.

En France, le principal institut de recherche, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), expérimente l’agriculture sans glyphosate avec succès depuis 2021. Les impasses techniques identifiées sont minimes. Le principal frein est économique, expliquait le directeur de l’unité à Reporterre en 2022. Les alternatives à l’herbicide sont en effet coûteuses en temps et en machine. S’émanciper totalement du glyphosate nécessiterait, selon les écologistes et organisations paysannes, un changement de système agricole, avec des fermes plus petites et une rémunération plus juste des producteurs.

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