Le couloir Rhône-Saône est l'un des plus préoccupants, selon le BRGM. Ici, un abaissement partiel du Rhône pour la gestion des sédiments, en 2021. - Flickr/CC BY 2.0/Guilhem Vellut
Le couloir Rhône-Saône est l'un des plus préoccupants, selon le BRGM. Ici, un abaissement partiel du Rhône pour la gestion des sédiments, en 2021. - Flickr/CC BY 2.0/Guilhem Vellut
13 mars 2023 à 15h25
Durée de lecture : 2 minutes
Eau et rivières
Climat
La sécheresse, en 2023, s’annonce à nouveau historique. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dresse un tableau bien aride de nos sous-sols en ce début mars. « 80 % des nappes sont sous les normales, a indiqué Violaine Bault, hydrogéologue, lors d’une conférence de presse le 13 mars. Et 45 % sont à des niveaux bas, à très bas. »
Parmi les secteurs les plus « préoccupants », selon le Bureau : le couloir Rhône-Saône, les nappes de la plaine du Roussillon, celles des causses calcaires — autour du Lot et de l’Aveyron — et celles du Limousin. Treize départements sont ainsi déjà concernés par des restrictions d’eau. Dans les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales, l’Isère et l’Ain, des alertes renforcées, entraînant d’importantes limitations, ont été prises dans certaines zones.
« Les pluies de ce mois de mars font du bien, mais n’effaceront pas les déficits accumulés ces derniers mois », a aussi prévenu le BRGM. Il faut donc s’attendre à une année particulièrement sèche, « avec sans doute des restrictions d’usage de l’eau sur tout le territoire », a précisé Violaine Bault.
Autres conséquences probables de ce manque d’eau : des rivières à sec, des ruptures d’alimentation en eau potable ainsi qu’une « remontée du biseau salée » — la limite entre eau douce et eau de mer. « L’an dernier, dans la plaine du Pô, en Italie, l’eau était devenue salée dans un certain nombre de puits, et les agriculteurs n’ont donc pas pu irriguer », a rappelé la scientifique.
De telles sécheresses ne sont pas nouvelles, a-t-elle aussi pointé, mais « ce qui est inédit, c’est que toute la France est touchée ». Le BRGM a donc appelé à tout faire pour préserver la ressource, en particulier : désimperméabiliser les sols pour permettre à l’eau de s’infiltrer sous terre, et faire des économies d’eau.
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