Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefNucléaire

Selon un lanceur d’alerte, les problèmes de l’EPR ont nécessité la commande d’un nouveau combustible

EPR de Flamanville en travaux, en 2010.

Selon un communiqué publié le 22 février en fin de matinée par la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad), EDF a commandé un nouveau combustible pour l’EPR de Flamanville (Manche). Cette information a été reçue par un lanceur d’alerte, dit la Criirad à Reporterre. Il s’agit de la même personne qui a révélé les problèmes de vibrations ayant entraîné l’arrêt du réacteur EPR de Taishan, en Chine. Cette révélation a conduit l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à interroger EDF en lui demandant des explications. Puis, en janvier dernier, EDF a annoncé un nouveau retard de la mise en service de l’EPR de Flamanville, reportée au second trimestre 2023.

La Criirad écrit : « Selon les informations transmises à la Criirad, EDF aurait commandé à Framatome un nouveau combustible incluant des grilles renforcées (permettant de mieux supporter les vibrations), mais aussi une modification de l’alliage M5 utilisé pour les gaines (afin de tenter de résoudre des problèmes de corrosion). Il devrait remplacer les assemblages neufs qui ne seraient donc jamais utilisés. Mettre ainsi pratiquement à la poubelle un cœur neuf de réacteur nucléaire pourrait représenter un coût de l’ordre de 250 millions d’euros. »

Le laboratoire indépendant a interrogé le 22 février EDF, détaillant les questions que pose la situation, notamment sur la sûreté du réacteur EPR de Flamanville.

Télécharger la lettre de la Criirad à EDF du 22 février 2022

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende