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Suite aux révélations sur Monsanto, des eurodéputés demandent l’interdiction du glyphosate

27 députés européens de tous bords politiques ont envoyé vendredi 24 mars une lettre à la Commission européenne « pour exprimer leurs inquiétudes » après les révélations des Monsanto Papers et obtenir que le glyphosate ne soit plus autorisé en Europe.

Dans le cadre d’une action intentée contre Monsanto, la justice fédérale américaine a déclassifié, jeudi 16 mars, plus de 250 pages de correspondance interne de la firme agrochimique, montrant que cette dernière s’inquiétait sérieusement, dès 1999, du potentiel mutagène du glyphosate, principe actif de son produit phare, le Roundup, et molécule phytosanitaire la plus utilisée au monde.

Pour les eurodéputés, ces révélations remettent en cause la ré-autorisation du glyphosate. Cette molécule bénéficie d’un sursis jusqu’à fin 2017, le temps d’attendre un nouvel avis scientifique qui viendrait de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). or cette dernière a annoncé mercredi 15 mars, qu’elle ne classait pas le glyphosate parmi les agents cancérogènes.

La lettre des élus, adressée à Jean-Claude Junker, est disponible ici.

Pour Michèle Rivasi, membre de la Commission Environnement et Santé publique, « les "Monsanto papers" nous prouvent une chose : Monsanto n’aime pas la science. Quand des études ont montré que le glyphosate est un clastogène qui casse l’ADN, les cadres de cette multinationale se sont activés en interne pour cacher ces études et trouver d’autres experts qu’ils ont payés pour blanchir le glyphosate. »

Dans un communiqué des eurodéputés écologistes, José Bové, membre de la Commission agriculture du Parlement européen, va plus loin : « Monsanto doit être éjectée de toutes les commissions qui peuvent traiter d’agriculture, d’alimentation ou de santé, comme l’ont été les entreprises du tabac. Les éléments fournis par l’entreprise ne doivent plus être utilisés par les agences européennes. »

-  Source  : Europe Ecologie.

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