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Total en Ouganda : les opposants subissent arrestations et pressions

L’ONG Human Rights Watch dénonce les pressions et les arrestations arbitraires dont seraient victimes des défenseurs de l’environnement opposés à Eacop.

Le projet Eeacop se retrouve de nouveau sous le feu des critiques. Dans son rapport « Working On Oil is Forbidden : Crackdown Against Environmental Defenders in Uganda », publié le jeudi 2 novembre, l’ONG Human Rights Watch dénonce les pressions et les arrestations arbitraires dont seraient victimes des défenseurs de l’environnement et des activistes ougandais opposés au projet d’oléoduc en Afrique de l’Est. Selon les auteurs du rapport, au moins trente manifestants et défenseurs des droits humains, dont beaucoup d’étudiants, ont été arrêtés à Kampala et dans d’autres régions de l’Ouganda depuis 2021.

« Plus de 100 000 personnes perdront leurs terres »

Pour réaliser ce travail, l’ONG a collecté les témoignages de 31 personnes, dont 21 activistes anti-Eacop en Ouganda. « [La police] me posait des questions sur le pétrole… À un moment donné, ils me traitaient de terroriste, de saboteur des programmes gouvernementaux…. À la fin, ils ont écrit sur le document de libération sous caution : attroupement illégal », raconte Maxwell Atuhura, défenseur de l’environnement, arrêté à Bullisa en 2021.

Le mégaprojet du groupe français comprend le forage de 419 puits dans l’ouest de l’Ouganda, dont un tiers se situent dans le parc naturel de Murchison Falls. En plus des dégâts sur la biodiversité du pays, « plus de 100 000 personnes en Ouganda et en Tanzanie perdront leurs terres à cause de l’exploitation pétrolière », rappelle l’ONG. Dans une lettre du 23 octobre à Human Rights Watch, TotalÉnergies affirme ne tolérer « aucune attaque ou menace contre ceux qui promeuvent pacifiquement et légalement les droits humains dans le cadre de leurs activités ».

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