Plus de quatre enseignes sur dix ne respectent pas la législation, entrée en vigueur en janvier 2017, interdisant la vente en libre-service de pesticides, selon une étude de Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) publiée mardi 11 juillet. L’association de consommateurs a réalisé une enquête du 31 mars au 31 mai, dans 158 magasins, dont 79 % d’enseignes spécialisées (Mr Bricolage, Bricomarché, Jardiland, Truffaut…) et 21% de grandes surfaces disposant d’espaces jardinerie.
Les relevés ont montré que 44 % des enseignes visitées « sont en infraction avec la réglementation puisqu’elles proposent à la vente, dans leurs espaces libre-service, des produits dangereux qui ne devraient être vendus que par un vendeur spécifiquement formé », indique la CLCV. En grande distribution, c’est même 49 % des enseignes qui ne respectent pas la loi, contre 30 % dans les enseignes spécialisées.
Dans le cas où les points de vente ont mis en place un espace dédié à la vente des pesticides dangereux, conformément à ce que qui est demandé dans la loi, tout n’est pas rose. Dans 36% des cas, le conseil fourni par les vendeurs est soit inexistant, soit incomplet, relève la CLCV. « De plus, en consultant des sites sur internet, nous avons constaté que des plateformes de vente en ligne permettaient l’achat des pesticides chimiques les plus à risque sans délivrance de conseils », ajoute l’association.