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Vers un traité pour abolir le plastique d’ici 2040 ?

Si rien ne change, d’ici 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. Le 28 novembre, en Uruguay, vont s’ouvrir des négociations pour établir un accord international sur la pollution plastique. Trente-cinq pays [1], dont la France, appellent à un traité le plus ambitieux possible. Ils souhaitent que les États s’engagent à mettre fin à la pollution plastique d’ici 2040, en adoptant un texte contraignant, reposant sur les principes de précaution, de pollueur-payeur et de hiérarchie des déchets (prévention, ré-emploi, recyclage, élimination dans l’ordre). Ils réclament aussi la mise en place obligatoire de mesures et de contrôles sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques (pour limiter leur consommation, et favoriser leur recyclage) ainsi que l’élaboration d’une réglementation pour améliorer la durabilité des plastiques. « La France proposera d’héberger, [...] la prochaine session de négociation au printemps 2023 à Paris afin de faciliter et d’accélérer le processus pour aboutir rapidement à un traité opérationnel », a précisé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

Il y a huit mois au Kenya, 175 États s’étaient engagés à « mettre fin à la pollution plastique », lors de la cinquième session de l’instance onusienne. Dans cette optique, un comité ad hoc avait été créé afin d’organiser les négociations afin d’aboutir à l’adoption d’« un traité mondial juridiquement contraignant pour limiter la pollution plastique » en 2024.

Entre 1950 et 2017, la production de plastique est passée de 2 à 348 millions de tonnes par an. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, cette industrie pèse aujourd’hui 522,6 milliards de dollars américains (502 milliards d’euros), et sa capacité devrait doubler d’ici 2040.

Le « mythe » du recyclage du plastique

Dans un rapport publié fin octobre, Greenpeace USA a dénoncé par ailleurs le « mythe » du recyclage du plastique. Non seulement les plastiques utilisés ne répondent pas aux critères de recyclabilité mais leur recyclage devient aussi de plus en plus compliqué, expliquaient les auteurs. En outre, le taux de recyclage a plutôt tendance à diminuer — notamment parce que la Chine refuse désormais de recevoir les déchets plastiques des Occidentaux. La production de plastique neufs — moins coûteux et de meilleure qualité que les recyclés —, elle, explose (boostée par la promesse d’un meilleur recyclage).

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