Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefPêche

Victoire contre la pêche industrielle : la senne démersale interdite en France

Victoire pour les pêcheurs artisanaux. Les eurodéputés de la Commission de la pêche du Parlement européen ont interdit, mardi 12 juillet, la senne démersale dans les eaux territoriales françaises. Cette technique de pêche, apparentée au chalutage de fond, consiste à encercler des poissons dans des filets dérivants en les empêchant de s’enfuir grâce à des câbles vibrants. Sur une journée, cinq « senneurs » peuvent rabattre « l’équivalent de Paris dans leurs filets », nous expliquait en mai Alexandre Fournier, un senneur repenti.

La senne démersale a été développée à la fin des années 2000 par l’industrie néerlandaise. Les pêcheurs de la Manche s’y sont progressivement mis, avant de constater les dégâts de cette technique sur l’écosystème. Un grand nombre d’entre eux réclamait son interdiction afin de préserver la ressource. « Si l’on continue ces pratiques, dans cinq ans, il n’y aura plus personne. Il n’y aura plus assez de poissons », anticipait Alexandre Fournier.

Face à ce fléau, l’eurodéputée Caroline Roose (EELV) a proposé, avec le soutien de Bloom, un amendement interdisant la senne démersale en France. Il a été adopté de justesse, avec 12 voix contre 11. « Les eurodéputés ont entendu les alertes qui ont longtemps été ignorées. C’est un jour très important pour l’océan et pour les communautés de pêcheurs côtiers », s’est réjouie Laetitia Bisiaux, de Bloom, dans un communiqué.

Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois de septembre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende