Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

Climat

A Bayonne, ça chauffe ! Dans un mois, Alternatiba

Le 5 et 6 octobre se tiendra à Bayonne Alternatiba, un grand village des alternatives dont l’organisation a nécessité plus de 500 bénévoles. A un mois de l’événement, ça carbure dans les soutes pour préparer la rencontre.


-  Bayonne, correspondance

Alternatiba, J moins un mois ! Il fait 30° sur Bayonne, les derniers touristes sont à la plage. J’arrive à la Fondation, siège de Bizi ! centre névralgique de toute la préparation d’Alternatiba. Quelques têtes se lèvent pour me saluer. Egun on, untsa ? Salut, ca va ? », en basque). Oui ça va. Tout le monde replonge dans son ordi. Ici, les teints sont plutôt pâlots et ça ne sent pas l’huile Cocobronze. On n’a pas le temps d’aller à la plage quand on est un chevalier du climat !

Une nouvelle bénévole est briefée dans un coin. Grâce à Alternatiba, on voit de nouvelles têtes chaque jour. Les militants et militantes de tous les temps et de toutes les luttes travaillent de concert avec les bonnes volontés fraichement arrivées prêtes à donner un coup de main...

Les jeunes membres d’une association de surf côtoient la militante altermondialiste enflammée et le paysan bio du Pays Basque intérieur. L’alchimie fonctionne, on est là pour la même chose : alerter sur l’état du climat, sur l’état de la planète, et mettre en valeur la multitude d’alternatives qui permettent d’espérer en l’avenir.

L’un a été entrainé ici par un ami, l’autre a rempli une fiche bénévole sur internet, une autre encore a intensifié son engagement pour l’occasion. Chacun fait appel à ses réseaux : il faut des maquettistes, des traducteurs, des cuisiniers, des artistes… Plus de 500 bénévoles…

Le téléphone sonne sans cesse, ça parle français, basque, espagnol, souvent un peu tout mélangé. Les propositions affluent, tel groupe de théâtre, telle association a entendu parler de l’événement et propose ses services. « Pour les conférences, c’est fini, on a trop de monde ! Si c’est un spectacle demande s’ils peuvent venir samedi ! »

Initialement prévu uniquement le dimanche 6 octobre, Alternatiba prend ses aises. Intervenants et participants vont venir de loin pour l’occasion, alors on va leur permettre de rentabiliser leur week-end… « Et tu rappelles qu’ils viennent à titre gracieux ! ». Voilà qui a de quoi réconforter sur la nature humaine : les centaines de conférenciers, artistes, membres de collectifs, d’associations, de collectivités locales seront présents parce qu’ils croient au projet, qu’ils souhaitent contribuer à construire un monde meilleur et à relever le défi climatique, pour reprendre les mots de Stéphane Hessel qui avait accepté de parrainer l’événement.

Soudain, couvrant le bruit de la polycopieuse, un grondement : « Non tu déconnes là, m..…. ! non, ça va vraiment pas ça, c’est quoi ce truc ? On n’a pas dit ça l’autre jour ! » Tout le monde rentre un peu la tête dans les épaules et attend que l’orage passe. Le travail est énorme, la tension aussi, et ça pèse… Voilà qui risque de ne pas aller en s’arrangeant… Heureusement, le week-end, on se change les idées… en s’inscrivant comme bénévole sur un autre événement ! Et pas pour faire du benchmarking, parce qu’on y croit ! On est militant ou on ne l’est pas…

Du monde arrive pour une réunion de commission, les vélos s’empilent à l’extérieur, on va encore se faire klaxonner par le camion poubelle qui ne peut plus passer dans cette rue étroite du Petit Bayonne ! Les travailleurs muets poussent leur ordi pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Les idées fusent, les points de vue s’affrontent un peu, on vient d’horizons si différents…

Mais le programme s’étoffe, les appels à mobilisation viennent de partout. Alternatiba, c’est déjà un pari gagné, celui du don de soi et du partage, celui de la créativité et de l’espérance, celui d’un monde prêt à faire changer le système, pas le climat !


Alors que les alertes sur le front de l’environnement se multiplient, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les dernières semaines de 2023 comporteront des avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.

Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela.

Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre ne dispose pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.

Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.

Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1 €. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.

Soutenir Reporterre

Abonnez-vous à la lettre d’info de Reporterre
Fermer Précedent Suivant

legende