Média indépendant, en accès libre pour tous, sans publicité, financé par les dons de ses lecteurs

En brefTransports

« Autoroute ferroviaire », « train des primeurs » : Jean Castex esquisse un plan de relance du fret

Lundi 27 juillet, le Premier ministre a fait une série d’annonces pour relancer le fret ferroviaire. Afin de relancer le transports de marchandises par le train, Jean Castex promis la construction d’« autoroutes ferroviaires », entre Sète (Hérault) et Calais et entre Cherbourg et Bayonne.

L’autoroute ferroviaire est un type de transport combiné rail/route consistant à transporter des poids lourds sur des trains spéciaux.

Le chef du gouvernement a par ailleurs assuré que la ligne Perpignan-Rungis, dit « train des primeurs » serait rouverte. Fermée depuis juillet 2019, cette ligne ferroviaire permettait d’acheminer près de 400.000 tonnes de fruits et légumes jusqu’au marché de Rungis. Jusqu’à présent, malgré la mobilisation de citoyens et de cheminots, le gouvernement avait fait des annonces contradictoires quant à son avenir.

Quand pourrait avoir lieu la réouverture de cette ligne symbolique ? « Dans les prochains mois », a indiqué le Premier ministre, avant de nuancer dans la foulée : « Je ne veux pas être trop précis aujourd’hui pour ne pas donner de fausses espérances », a-t-il nuancé dans la foulée.

Gratuité des péages pour le fret ferroviaire

Jean Castex a également décrété « la gratuité des péages [pour le fret ferroviaire] jusqu’à la fin de l’année 2020 et une division par deux en 2021 du prix de ces péages ». Cela représente 63 millions d’euros en 2020 et encore 63 millions en 2021, selon Matignon. Grâce à ces incitations, l’État espère voir 20.000 poids lourds de moins sur les routes en 2021.

En réalité, l’idée d’autoroute ferroviaire est au moins aussi ancienne que le Grenelle de l’environnement, en 2007, souligne la journaliste Jade Lindgaard dans Mediapart. Pour que ce type d’annonce se traduise dans les faits, il ne suffit pas de construire de nouvelles voies de circulation, mais il faut rendre économiquement viable l’alternative au fret routier : d’où notamment la proposition d’écotaxe poids lourds sous la présidence Hollande, à l’origine du mouvement des Bonnets rouges en 2013. Rien d’impossible en soi, mais un dossier hyper sensible.

Réaction mitigée également du Réseau action climat, qui regrette que rien n’ait été annoncé sur la sortie progressive des aides fiscales sur le gazole routier.

  • Source : Reporterre.
  • Photo : Locomotive de fret en 2007,via Wikipedia.

📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info

Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.

S’abonner
Fermer Précedent Suivant

legende