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En brefEau et rivières

Nestlé pourrait supprimer plus de 100 emplois à Vittel

La direction de Nestlé Waters Vosges a dévoilé jeudi 20 juin une nouvelle stratégie dans laquelle il est notamment prévu des aménagements de fin de carrière sur le fondement du volontariat. Les syndicats parlent, eux, d’une suppression de 111,4 postes en équivalent temps plein (ETP).

L’entreprise a ainsi évoqué « une nouvelle organisation reposant sur des perspectives d’évolution de carrière et de formation » et « des aménagements de fin de carrière sur la base du volontariat uniquement qui seront proposés aux salariés qui souhaiteraient quitter l’entreprise d’ici 2022 », concluant que « 120 salariés au maximum pourraient être éligibles à ces mesures ».

Interrogé par Vosges Matin, Stéphane Cachet, secrétaire adjoint CGT du comité d’entreprise (CE), a estimé à 111,4 postes en équivalent temps plein (ETP) le nombre de suppressions : « Les secteurs des agents de maîtrise et de maintenance seront notamment impactés. La charge de travail va retomber sur ceux qui restent. » La direction n’a pas confirmé ces chiffres.

Le collectif Eau 88, qui se bat contre l’accaparement des eaux de Vittel par la multinationale, a vivement réagi dans une lettre ouverte adressée au préfet. « Depuis maintenant plus de trois ans, nous dénonçons le chantage économique et le chantage à l’emploi exercés par Nestlé Waters pour qu’on ne touche pas aux volumes embouteillés », ont-elles écrit. La nappe profonde de Vittel, surexploitée, est en déficit chronique depuis plusieurs années ; les acteurs locaux ont réfléchi à des solutions pour y remédier, mais en écartant Nestlé des mesures de restriction, notamment au nom de la préservation des 900 emplois générés à Vittel et Contrexéville.

« Nous l’avions prédit, on ne nous a pas écoutés, car il fallait avant tout satisfaire les exigences de la multinationale, a regretté le collectif Eau 88. On perd donc les emplois, et Nestlé va continuer à exploiter cette ressource à protéger impérativement. »

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