La fausse fin des pubs sur les énergies fossiles

- Pxhere/CC0
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Il est désormais interdit de promouvoir les énergies fossiles. Enfin, presque toutes. Le décret relatif à l’interdiction de la publicité sur les énergies fossiles, adopté au Parlement l’année dernière dans le cadre de la loi Climat et Résilience, entre aujourd’hui en vigueur. Les entreprises n’auront plus le droit de diffuser des publicités mettant en scène des produits énergétiques pétroliers, des énergies issues de la combustion du charbon minier et de l’hydrogène carboné. Concrètement, elles ne pourront plus vanter leurs prix à la pompe à la radio, ni montrer des pompes à essence en arrière-plan d’un spot télévisé.
Le gaz a été temporairement exempté jusqu’au 30 juin 2023. Le décret justifie cette dérogation par la fin des tarifs réglementés de vente de gaz le 1er juillet 2023. « L’ouverture à la concurrence du marché de la fourniture de gaz doit s’accompagner de la capacité pour tous les acteurs sur le marché de se faire connaître », est-il écrit. Autre faille du texte : le mécénat, le parrainage, la communication institutionnelle et la publicité financière [1] sur les produits énergétiques fossiles restent autorisés, déplore Greenpeace France.
L’association regrette le manque d’ambition du texte. L’interdiction devrait selon elle être élargie aux transports aériens, routiers et par voie d’eau alimentés par des combustibles fossiles. En 2020, la Convention citoyenne pour le climat avait également défendu une mesure plus radicale : l’interdiction de la publicité sur « tous les produits ayant un fort impact sur l’environnement ». Comme 90 % de ses propositions, cette idée n’avait pas été reprise par le gouvernement.