Barbara Pompili veut un moratoire sur les projets d’entrepôts d’e-commerce

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Climat Économie Étalement urbainRien ne va plus pour Amazon. Après avoir été contrainte de fermer temporairement ses sites à la fin du confinement à la suite d’une décision de justice, la multinationale doit désormais affronter une fronde grandissante, qui s’immisce jusqu’au sein du gouvernement.
C’est ainsi que Barbara Pompili, nouvelle ministre de la Transition écologique envisage de mettre en place un moratoire pour interdire la construction de nouveaux entrepôts de e-commerce. Amazon en compte pas moins de dix en projet à travers la France, dans le Gard, à Lyon, à Metz, en Alsace ou encore à Rouen.
Selon une information de RTL publiée le 17 juillet, Barbara Pompili suggère le lancement d’une mission parlementaire, « en lien avec Bercy », pour dresser un état des lieux de l’impact économique et environnemental de l’essor des entrepôts logistiques. Un moratoire sur les installations nouvelles, dont la durée reste à préciser, serait imposé en attendant ses résultats.
Cette proposition vient faire écho à celle de la convention citoyenne pour le climat qui voulait interdire la création de nouveaux centres commerciaux dans les zones périurbaines afin de lutter contre l’artificialisation des sols. Cette mesure avait été ensuite reprise par Emmanuel Macron le 29 juin et par Jean Castex lors de son discours de politique générale mercredi 15 juillet.
Les Amis de la Terre, très impliqués dans la lutte contre l’expansion d’Amazon, appellent néanmoins à la vigilance. « L’annonce de Barbara Pompili crée de l’espoir mais la bataille au gouvernement est loin d’être gagnée », précise Alma Dufour, chargée de campagne, dans un communiqué. Les écologistes s’inquiètent d’un potentiel blocage au moratoire au plus haut sommet de l’État.
Deux projets d’Amazon sont d’ailleurs en passe d’être autorisés dans les prochaines semaines, à Belfort et à Ensisheim en Alsace.