Réforme du marché carbone : le Parlement européen se met d’accord

Parlement européen, à Strasbourg. - Flickr/CC BY 2.0/Guilhem Vellut
Parlement européen, à Strasbourg. - Flickr/CC BY 2.0/Guilhem Vellut
Alors qu’il les avait rejetés il y a deux semaines, le Parlement européen a finalement adopté trois textes clés du plan de lutte de l’Union européenne (UE) contre le changement climatique le 22 juin.
Les eurodéputés se sont notamment prononcés en faveur d’un élargissement du marché européen du carbone à de nouveaux secteurs, comme les bâtiments et les transports routiers et maritimes. Depuis 2005, ce marché impose aux entreprises d’acheter des droits d’émissions de CO2 dans l’objectif de les inciter à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. S’il est le plus grand système de ce type au monde, ce marché laisse de côté un certain nombre de secteurs particulièrement émetteurs, ce qui limite fortement son efficacité.
De plus, les industriels reçoivent actuellement des quotas gratuits afin de ne pas être mis en concurrence déloyale face aux pays extérieurs à l’Union européenne qui échappent à cette obligation. Ce mercredi, le Parlement européen s’est également accordé pour supprimer progressivement d’ici à 2032 ces quotas gratuits, tout en instaurant des taxes aux frontières de l’UE pour les produits les plus émetteurs (comme le ciment, l’engrais, l’électricité, etc.).
Enfin, les eurodéputés se sont entendus sur la mise en place d’un Fonds social pour le climat. Il doit permettre d’accompagner les personnes les plus touchées par la précarité énergétique dans la transition énergétique.
Ces mesures s’inscrivent dans le « paquet climat » de l’Union européenne, dont l’objectif est de réduire de 55 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990. Elles doivent encore être examinées par les États membres.