2 décembre 2022 à 16h00
Mis à jour le 2 décembre 2022 à 16h20
Durée de lecture : 1 minute
Sports
Eau et rivières
Dans les montagnes françaises, il neige des camions. Lorsqu’il s’agit des Jeux olympiques à Pékin ou des Jeux asiatiques en l’Arabie saoudite, la neige artificielle provoque un tollé. Et en France ? Faute de neige naturelle à deux semaines de la Coupe du monde de biathlon, une douzaine de camions a transporté 24 000 m3 de neige artificielle au Grand-Bornand (Haute-Savoie) cette semaine.
Un collectif d’associations environnementales, dont Mountain Wilderness, rappelle dans un communiqué que « [p]roduire de la neige artificielle n’est pas sans impact pour les grands équilibres du cycle de l’eau ». Saccage de la montagne, gaspillage d’une ressource précieuse… La neige pour l’étape française de l’épreuve sportive — qui se tiendra du 15 au 18 décembre — proviendrait « d’un espace de stockage alimenté par des canons à neige dont l’eau est pompée dans le lac de la Cour, lui-même alimenté par la retenue collinaire du Maroly, l’une des plus grandes de France ». L’enneigement artificiel nécessite en moyenne 4 000 m3 d’eau à l’hectare.
En octobre, l’Union internationale de biathlon (IBU) avait organisé un débat sur le futur de la gestion durable de la neige et de l’avenir du sport d’hiver. « Nous essayons de produire l’énergie nécessaire à la production de neige artificielle avec des énergies renouvelables », avait assuré Hartmut Schubert, directeur allemand du site sportif du Land de Thuringe, lors du rendez-vous. Mais sans remise en cause du modèle industriel des sports d’hiver, ces bonnes intentions ressembleront à des flocons d’écoblanchiment.
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