Des centaines de personnes contre des carrières de sable en Loire-Atlantique

Dimanche 3 juillet 2022 à Saint-Colomban, en Loire-Atlantique. - © La Tête dans le sable
Dimanche 3 juillet 2022 à Saint-Colomban, en Loire-Atlantique. - © La Tête dans le sable
Dimanche 3 juillet, près de 700 personnes ont manifesté contre le projet d’extension des carrières de sable des groupes industriels GSM et Lafarge à Saint-Colomban (Loire Atlantique).
Cette mobilisation répondait à l’appel de l’association La Tête dans le sable, des Soulèvements de la Terre, ainsi que d’une trentaine d’autres organisations et syndicats, notamment paysans, qui sont venus en un convoi de trente tracteurs. Ce n’est pas la première fois que les militants se mobilisent contre ce projet.

Cette fois, les tracteurs ont déversé devant les grilles des carrières des bennes de légumes en décomposition prélevés sur un tas de déchets du plus gros producteur de mâche et muguet d’Europe : l’industriel Vinet. Ce maraîcher de Machecoul-Saint-Même est accusé d’avoir détruit une zone humide afin d’y implanter des cultures. Cet agriculteur a déjà été condamné à trois reprises pour « blessures involontaires », après qu’un saisonnier soit passé sous les roues d’un tracteur, pour « tromperie sur la marchandise » après avoir vendu des concombres hollandais en les faisant passer pour des français, et enfin pour destruction de haies en pleine période de nidification.
Les militants l’accusent également de détourner le cours d’eau Le Redour. Ils ont donc démonté l’écluse qui permettait à l’agriculteur de remplir une retenue d’eau pour arroser ses cultures. « Vinet est absolument emblématique du pire modèle agro-industriel et de ce à quoi il est urgent de faire obstacle », ont dénoncé les associations dans un communiqué de presse.

Cette mobilisation intervient alors que le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du pays de Retz envisage d’octroyer une dérogation aux règles du Schéma de cohérence territoriale qui protègent actuellement les 70 hectares de terres convoitées par Lafarge et GSM pour étendre les carrières. La municipalité de Saint-Colomban a déjà validé un accord de principe pour modifier le Plan local de l’urbanisme (PLU) en vue d’accueillir les projets des deux industriels. De leur côté, les militants promettent d’autres mobilisations.
