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En brefPesticides

Des polluants éternels se cachent dans les pesticides

Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisés dans l’Union européenne appartiennent à la famille des polluants éternels.

Environ 12 % des substances actives des pesticides de synthèse autorisés dans l’Union européenne appartiennent à la famille des polluants éternels. C’est le constat du rapport de l’association Générations futures et du réseau Pesticide Action Network Europe (PAN Europe), publié jeudi 9 novembre.

« Il est urgent d’interdire cette source de pollution par les pesticides Pfas, qui pourrait être facilement évitée en intégrant ces substances dans le champ de la restriction sur les Pfas en préparation au niveau européen ! », conclut François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, dans le communiqué. Plus de 10 000 substances sont visées par ce projet de règlement européen qui inclut des dérogations pour les pesticides.

Depuis les années 1950, ces polluants Pfas sont massivement utilisés dans l’industrie, notamment pour leurs particularités antiadhésives, imperméables ou résistantes à de fortes chaleurs. Peintures, poêles, papier cuisson : tous ces produits peuvent en contenir.

La France n’est pas épargnée puisque deux herbicides, le diflufenican, considéré comme une substance persistante et toxique, et le flufenacet, dont le métabolite, l’acide trifluoroacétique (TFA), est aussi très persistant, font partie des pesticides Pfas les plus utilisés dans le pays. D’après Générations futures, 2 332 tonnes de substances actives Pfas ont été vendues en France depuis 2021.

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