Deux activistes écologistes recouvrent de purée une toile protégée de Claude Monet

«Quand commencerez-vous enfin à nous écouter ?» ont clamé les activistes après avoir envoyé la purée. - © Letzte Generation / capture d'écran Twitter
«Quand commencerez-vous enfin à nous écouter ?» ont clamé les activistes après avoir envoyé la purée. - © Letzte Generation / capture d'écran Twitter
« Les gens meurent de faim, de froid. Nous vivons une catastrophe climatique. Et tout ce dont vous avez peur, c’est de la soupe de tomate ou de la purée de pommes de terre sur un tableau ? » Dimanche 23 octobre, deux militants écologistes allemands ont aspergé de purée Les Meules, une célèbre toile du peintre français Claude Monet. Vêtus d’un gilet réfléchissant orange, ils se sont ensuite agenouillés au pied du tableau dégoulinant, une main badigeonnée de colle fixée au mur.
Survenue au musée Barberini de Potsdam (Allemagne), cette action de désobéissance civile symbolise le cri d’alerte d’une jeune génération inquiète du réchauffement climatique. « Vous savez de quoi nous avons peur ? » a poursuivi l’une des activistes, sous les yeux des visiteurs présents. « Nous avons peur car les scientifiques nous expliquent que nous ne pourrons pas nourrir nos familles après 2050. »
We make this #Monet the stage and the public the audience.
If it takes a painting – with #MashedPotatoes or #TomatoSoup thrown at it – to make society remember that the fossil fuel course is killing us all :
Then we'll give you #MashedPotatoes on a painting ! pic.twitter.com/HBeZL69QTZ
— Letzte Generation (@AufstandLastGen) October 23, 2022
Achetée aux enchères par un milliardaire en 2019, pour la coquette somme de 111 millions de dollars, la peinture était protégée par une vitre et n’a pas été endommagée. Selon le média Berliner Kurier, la police a interpellé les deux protagonistes, membres de l’organisation Letzte Generation (Dernière génération), et soupçonne deux autres personnes d’être impliquées dans l’action.
Dix jours plus tôt, une action similaire avait déjà provoqué un vif débat dans les milieux écolos. Deux jeunes Britanniques avaient, le 14 octobre, recouvert de soupe à la tomate « Les Tournesols », une œuvre de Vincent Van Gogh exposée à la National Gallery de Londres.