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Eau potable polluée : un solvant potentiellement cancérigène retrouvé dans 9 régions

Les nappes phréatiques de neuf régions françaises sont contaminées au dioxane.

Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les nappes phréatiques de neuf régions françaises sont polluées par le solvant 1,4 dioxane, une substance potentiellement cancérigène, pourtant non réglementée en France. Si l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val-de-Loire, le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie ou encore les Pays-de-la-Loire sont concernés, c’est en Île-de-France que se concentrent plusieurs épicentres.

Six sites de prélèvements y ont des résultats supérieurs à la limite établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à 50 microgrammes par litre : Annet-sur-Marne (Seine-et-Marne), deux des trois sites analysés des Yvelines (Saint-Martin-la-Garenne comprenant neuf forages et Mareil-sur-Mauldre équipé de deux forages), Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), Osny et Méry-sur-Oise (Val-d’Oise).

Sur les deux sites des Yvelines, une concentration record de 4,8 microgrammes par litre a été relevée. La nappe phréatique contaminée n’a pas encore été identifiée. Dans la législation européenne et française, la quantité de ce solvant n’est pas encore réglementée.

Des investigations complémentaires

Pour comprendre les raisons de ces niveaux de concentration en France, des investigations complémentaires vont être menées sur certains sites contaminés, notamment dans les Yvelines. La pollution aux solvants chlorés, datant des années 1980 est d’ores et déjà mise en cause par l’Anses. Si les résultats des analyses semblent démontrer que les systèmes de filtration de l’eau potable sont efficaces, les collectivités locales s’inquiètent néanmoins de la dépollution de leurs eaux, comme le rapporte Le Parisien.

De son côté, l’ARS a rappelé que « l’eau distribuée sur les communes concernées est de bonne qualité pour les paramètres analysés dans le cadre du contrôle sanitaire réglementaire et compte tenu des connaissances scientifiques actuelles ».

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