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Gazoducs Nord Stream : une quatrième fuite détectée

Fuites au niveau des gazoducs Nord Stream 1 et 2, en mer Baltique, le 27 septembre, observées par l’armée danoise.

Une quatrième fuite a été découverte sur Nord Stream 1 et 2. Ces deux gazoducs qui relient la Russie à l’Allemagne déversent actuellement des millions de mètres cubes de gaz dans la mer Baltique, depuis que trois fuites ont été détectées le 26 septembre. Cette nouvelle fuite, résultant probablement d’un sabotage, a été rendue publique par les garde-côtes suédois, le 29 septembre, sans préciser pourquoi celle-ci n’avait pas été constatée plus tôt. Pour l’heure, il existe bien « deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois », a expliqué un responsable suédois à l’Agence France-Presse (AFP).

L’option du sabotage ne fait guère de doute. « L’ampleur de cet acte est telle qu’il y a sûrement un acteur gouvernemental derrière », a souligné le ministre des Affaires étrangères finlandais, Pekka Haavisto, cité par Le Monde. D’autant que la réalisation d’un tel sabotage est complexe. Celui-ci nécessite l’intervention de « nageurs de combat professionnels » pour poser des charges à 70 mètres de profondeur ou le recours à « une mine mobile » ou « des drones sous-marins », a expliqué à l’AFP un haut responsable militaire français. « C’est du lourd. Abîmer deux gazoducs au fond de la mer est un événement important, donc un acteur étatique est probable », note Lion Hirth, professeur à la Hertie School de Berlin, également cité par l’AFP.

Tensions géopolitiques mondiales

L’origine du sabotage reste inconnue. Kiev accuse la Russie, qui elle-même pointe les États-Unis, qui réfutent ces allégations, les jugeant « ridicules ». À la demande de la Russie, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) se réunira vendredi 30 septembre.

Craignant pour ses propres installations, la Norvège, actuellement premier fournisseur de gaz de l’Europe, a indiqué qu’elle renforçait la sécurité autour de ses installations. Un sabotage pourrait avoir « des conséquences catastrophiques » pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe, note Le Monde. L’OTAN a réagi en affirmant sa détermination à protéger ses pays membres : « En tant qu’alliés, nous nous sommes engagés à nous préparer, à dissuader et à nous défendre contre l’utilisation coercitive de l’énergie et d’autres tactiques hybrides par des acteurs étatiques et non étatiques. Toute attaque délibérée contre les infrastructures critiques des alliés se heurterait à une réponse unie et déterminée. »

En raison du délestage de gaz en cours (qui pourrait durer jusqu’à la fin de la semaine), l’inspection des sites endommagés ne pourra être réalisée avant une à deux semaines, a prévenu le ministre danois de la Défense Morten Bødskov.

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