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En brefClimat

Glaciers condamnés : les Alpes en première ligne

Avec +4 °C, 83 % des 215 000 glaciers de la planète disparaîtront d’ici la fin du siècle.

Aurons-nous encore des glaciers en 2100 ? Pas sans une réduction drastique et immédiate de nos émissions de gaz à effet de serre. Si la température mondiale augmente de 4 °C — ce qui devrait arriver en cas d’usage incontrôlé des énergies fossiles —, 83 % des 215 000 géants blancs de la planète disparaîtront d’ici la fin du siècle, selon une étude publiée le 5 janvier dans Science. Même si nous parvenons à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle — un objectif d’ores et déjà inatteignable, selon des scientifiques —, la moitié d’entre eux seront anéantis.

Les « petits » glaciers, dont la superficie est inférieure à 1 km², seront les premiers touchés. Ils constituent 80 % du total. Les glaciers de basse et de moyenne latitudes, situés par exemple en Europe centrale, en Asie du Nord ou dans l’ouest des États-Unis, sont également très vulnérables. Parmi les premières victimes : les Alpes. À 1,5 °C de réchauffement, leur masse totale devrait diminuer de 85 %. À 2,7 °C — trajectoire vers laquelle nous nous dirigeons actuellement —, de 94 %. À 4 °C, 99 % d’entre eux seront condamnés.

La disparition des glaciers pourrait avoir de graves conséquences sur le cycle de l’eau. Les glaciers jouent un rôle important de « château d’eau », explique Le Monde, et contribuent à approvisionner en eau 1,9 milliard de personnes à travers la planète. Les éboulements pourraient également se multiplier, mettant en danger la faune, les humains et les habitations environnantes. La fonte des glaciers devrait enfin contribuer à l’élévation du niveau de la mer : de 12 cm d’ici à 2100, dans le cas d’un réchauffement de 2,7 °C, et de 15 cm avec +4 °C.

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