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5 décembre 2017L’AFD, qui s’est engagée à ne plus aider de centrales à charbon depuis 2013, a contribué en 2016 à la relance d’une centrale à charbon de 20 mégawatts (MW), qui alimente les Industries chimiques du Sénégal (ICS), un des principaux sites industriels du pays, qui transforme du phosphate en acide phosphorique destiné à servir d’engrais pour l’agriculture intensive.
Pourquoi ? L’Agence a expliqué à Mediapart qu’elle n’a fait que « restructurer la dette ». Il y a près de vingt ans, l’entreprise sénégalaise a emprunté 55 millions d’euros à l’AFD, prêt qu’elle a cessé de rembourser en 2013 pour des raisons économiques. L’année suivante, une entreprise indonésienne, Indorama, a racheté les ICS à condition que les bailleurs internationaux restructurent sa dette.
La direction de l’AFD considère qu’elle n’avait pas d’autre choix que d’accepter le remboursement de sa dette. Mais refuse de considérer ce choix comme une aide.
D’après l’ONG Oxfam, sur les dix dernières années, 8 % des financements énergie de l’AFD ont encore profité à des projets fossiles, principalement des centrales à gaz et au fioul lourd.
Le 12 décembre, lors du sommet sur le climat voulu par l’Élysée, le One Planet Summit, l’AFD co-pilote avec le ministère des Affaires étrangères le premier panel de discussion consacré au changement d’échelle de la finance pour le climat.
Source : Mediapart.