L’EPR de Flamanville, « quasi inconstructible », pas en ligne avant 2024

L’EPR de Flamanville en travaux, en 2010. La livraison est désormais prévue pour 2024. - Wikimedia Commons/CC BY 3.0/schoella
L’EPR de Flamanville en travaux, en 2010. La livraison est désormais prévue pour 2024. - Wikimedia Commons/CC BY 3.0/schoella
Nouveau revers pour l’EPR de Flamanville. EDF a annoncé, vendredi 16 décembre au soir, un nouveau report de la mise en service de ce réacteur nucléaire « nouvelle génération ». « Le chargement en combustible nucléaire du réacteur est désormais planifié au 1ᵉʳ trimestre 2024 », prévient le communiqué.
EDF impute cet énième retard à un problème de soudure, inapte à supporter les températures extrêmes du processus nucléaire. Les procédures de traitement de 150 soudures situées à proximité de « matériels sensibles pour le bon fonctionnement de la centrale » devront être révisées.
10 milliards d’euros de surcoût
L’EPR de Flamanville était initialement prévu pour 2012, pour un coût de 3,4 milliards d’euros. Il devrait finalement aboutir, au mieux, avec douze ans de retard et près de 10 milliards d’euros de surcoût.
« L’EPR est un engin beaucoup trop compliqué, quasi inconstructible », avait déclaré Henri Proglio, ancien PDG d’EDF, lors d’une audition à l’Assemblée, le 13 décembre.