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L’Islande va arrêter de chasser les baleines

Un baleinier islandais pris en train de ramener ses proies, en 2009.

Fin de partie pour les baleiniers islandais. La ministre islandaise de la Pêche a annoncé, vendredi 4 février, que le pays insulaire comptait mettre fin à la chasse à la baleine à partir de 2024, date à laquelle expireront ses quotas de pêche. Seuls deux pays, la Norvège et le Japon, devraient donc poursuivre cette activité critiquée pour sa cruauté et la concentration très élevée en polluants fréquemment retrouvée dans la chair des cétacés.

La décision du gouvernement islandais n’est cependant pas motivée par des raisons environnementales. L’interruption de la chasse à la baleine a davantage à voir avec les difficultés économiques du secteur. Depuis la reprise de la pêche à la baleine par le Japon, en 2019, les baleiniers islandais font face à une concurrence féroce. Les Japonais, qui font partie des plus gros consommateurs au monde, peuvent désormais se fournir de manière locale. La chair de baleine est moins populaire en Islande.

« Il y a peu de preuves qu’il y ait un avantage économique à pratiquer cette activité »

Les deux principales entreprises du secteur en Islande ont mis en pause leur activité depuis trois ans, selon les informations de France info. L’une d’entre elles a mis la clé sous la porte au printemps 2020. Au cours des trois dernières saisons de pêche estivales, les baleiniers islandais n’ont harponné qu’un seul cétacé. « Sauf indication contraire, il y a peu de raisons d’autoriser la chasse à la baleine à partir de 2024, indique dans Libération la ministre de la Pêche, Svandis Svavarsdottir. Il y a peu de preuves qu’il y ait un avantage économique à pratiquer cette activité. »

La chasse commerciale à la baleine a été interdite en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI), en raison de l’effondrement des populations causé par la pêche industrielle. Seuls l’Islande, le Japon et la Norvège continuaient à la pratiquer. Les baleines restent aujourd’hui menacées. Pêche illégale, réchauffement climatique, pollution… Les collisions et le bruit générés par le trafic maritime perturbent également gravement ces mammifères marins.

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