10 septembre 2019 à 10h13
Durée de lecture : 1 minute
Ce mardi 10 septembre, l’ONG Générations Futures publie un rapport dénonçant un manque de prise en compte de la littérature scientifique dans l’évaluation des pesticides par l’Union Européenne.
En effet, le règlement de l’Union européenne prévoit que toutes les études scientifiques publiées dans les dix ans avant la demande doivent être prises en compte. Pourtant, l’examen des dossiers de ré-autorisation de cinq pesticides a permis à Générations futures de calculer que la très grande majorité n’était pas prise en compte. Au cours de la première étape,lors du dépôt d’un dossier par l’entreprise fabricante, seules 16 % des demandes qui devraient être présentes étaient incluses. Pour la deuxième étape, celle où un État membre produit un rapport d’évaluation, seules 9 % des études ont été prises en compte.
Parmi ces substances, pour l’une l’évaluation ne s’est basée que sur des études fournies par les industriels, non publiées. Pour une autre, l’évaluation « a presque complètement ignoré les conclusions des études de toxicité publiées », constate l’ONG. Elle met également en avant que les effets à faible dose des substances sont très peu pris en compte.
« Ce rapport montre clairement que l’évaluation des pesticides en Europe n’est pas faite en prenant en compte toutes les données scientifiques disponibles, bien que le règlement européen l’exige. (...) Elle conduit clairement à une sous-estimation de la dangerosité des pesticides », conclut Génération Futures.
- Source : Générations Futures
- Photo : Pixabay (CC0)
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