L’incidence des cancers a doublé en 30 ans

L'augmentation du nombre de cancers est majoritairement lié aux évolutions démographiques. - Unsplash / Bermix Studio
L'augmentation du nombre de cancers est majoritairement lié aux évolutions démographiques. - Unsplash / Bermix Studio
Selon les chiffres publiés le 4 juillet par Santé publique France et l’Institut national du cancer (InCa), l’incidence des cancers en France a doublé depuis les années 90.
433 136 nouveaux cas devraient être déclarés en 2023 selon l’InCA, 57 % chez les hommes et 43 % chez les femmes. Un chiffre qui a doublé depuis les années 1990, toutes localisations de cancer confondues.
Grosse augmentation chez les femmes
Ainsi, le nombre de cas incidents de cancers est passé pour les hommes de 124 290 cas en 1990 à 245 610 cas prévus en 2023. Chez les femmes, le nombre de cas incidents de cancers a grimpé de 91 840 cas en 1990 à 187 526 cas prévus pour 2023.
C’est chez les femmes que ce taux d’incidence est le plus préoccupant, en augmentation continue depuis les années 90. Chez ces dernières, l’InCA définit les cancer du poumon et du pancréas comme les « deux augmentation préoccupantes » sur la période étudiée.
Pour l’institut, cette augmentation est très majoritairement — à 78 % pour les hommes et 57 % pour les femmes — due à l’évolution démographique et au vieillissement de la population. Le reste de cette augmentation du risque est liée au mode de vie (alcool, tabac, surpoids, etc.) et à l’environnement. En moyenne, les cancers les plus fréquents restent ceux du sein, de la prostate, du poumon, du côlon et du rectum.
Tabac, alcool et pollutions
Alimentation ultra transformée et pauvre en fibres, pollutions… Les facteurs liés aux expositions environnementales (pollution de l’air, pesticides, perturbateurs endocriniens…) jouent aussi un rôle dans l’augmentation du taux d’incidence. Le premier facteur de risque reste tout de même le tabac (19,8 %), suivi de l’alcool (8 %).
Le rapport conclut sur ses grands objectifs : renforcer la prévention et le dépistage, réduire les inégalités territoriales de santé, et ainsi diminuer de 60 000 cas par an le nombre de cancers évitables à l’horizon 2040.