30 mai 2017 à 14h51
Durée de lecture : 1 minute
Pesticides
Selon une enquête de l’ONG helvétique Public Eye publiée le 8 mai reprise par le quotidien Le Monde le 29 mai, la France a autorisé l’exportation dans plusieurs pays en développement d’atrazine, un pesticide interdit en France depuis 2001 et en Europe depuis 2004. Ce produit, majoritairement fabriqué par la firme suisse Syngenta, est accusé de polluer les nappes phréatiques.
L’ONG Public Eye, qui a lancé une campagne contre ces exportations, révèle que depuis janvier, la France a autorisé l’exportation de sept cargaisons d’atrazine, en direction de la Chine, la Suisse, le Pakistan, le Soudan, l’Ukraine et l’Azerbaïdjan. Et depuis 2004, elle a donné pas moins de 142 autorisations d’exportation d’atrazine. Parmi elles, 33 étaient destinées au Soudan, au Mali, au Burkina Faso, à l’Ethiopie, au Bénin et à la Côte d’Ivoire, des pays africains signataires de la convention de Bamako qui applique en Afrique la convention de Bâle sur les déchets dangereux. En vertu de ce texte, un produit reconnu dangereux dans son pays d’origine pour sa toxicité ne doit pas arriver sur leur sol.
Le site de l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) attribue ces autorisations au ministère de l’Environnement, qui a pour l’heure refusé de réagir. Quant à la convention de Bâle, elle ne prévoit pas de sanctions pour les pays membres qui trahissent leur engagement, elle les encourage seulement à changer leurs pratiques.
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