La Suisse décide de sortir du nucléaire
Les cinq réaceurs nucléaires suisses ne seront pas remplacées. La population a effet décidé dimanche 21 mai, par voie de référendum, de stopper le développement de cette source d’énergie. Ils ont validé par 58,2 % des voix de valider la loi sur l’énergie de septembre 2016 interdisant la construction de toute nouvelle centrale.
Selon les résultats définitifs de la chancellerie fédérale, la participation s’est élevée 42,3 %, un chiffre dans la moyenne des deux dernières années dans un pays où les électeurs sont appelés à voter trois à quatre fois par an sur une multitude de sujets.
Ce vote est le résultat d’un long processus engagé après l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, provoqué par un gigantesque tsunami en mars 2011. Quelques semaines après cette catastrophe, la Suisse avait décidé de sortir du nucléaire, mais il a fallu attendre toutes ces années pour que la loi, adoptée par le Parlement en septembre 2016, soit entérinée par le peuple.
Seul le premier parti de Suisse, le parti populiste de l’UDC (Union démocratique du centre), combattait la nouvelle loi.
Le premier volet de la stratégie prévue par la loi, que les Suisses ont accepté dimanche et qui entrera en vigueur l’an prochain, vise notamment à réduire la consommation d’énergie. Elle fixe des valeurs indicatives de consommation énergétique moyenne par personne et par année : à savoir, par rapport au niveau de l’an 2000, une réduction de 16 % d’ici à 2020 et de 43 % d’ici à 2035.
Selon l’Office fédéral de l’énergie, la consommation individuelle d’énergie a déjà baissé de 14,5% depuis 2000.
La loi, qui soutient les énergies renouvelables comme le solaire, la géothermie et la biomasse, interdit en revanche la construction de nouvelles centrales nucléaires. Les centrales existantes pourront toutefois rester en service aussi longtemps que leur sûreté sera garantie.
Ce vaste programme avait déjà été accepté par le Parlement l’automne passé, mais l’UDC avait lancé avec succès un référendum contre la nouvelle loi, estimant que la mise en oeuvre du texte entraînerait des coûts élevés, menacerait l’approvisionnement énergétique et défigurerait le paysage avec la multiplication des éoliennes et les panneaux solaires.
- Source : Romandie.com