La ZAD du Testet, dans le Tarn, est expulsée, l’occupation continue

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SivensLes gendarmes ont investi ce matin la zone à défendre contre un barrage inutile dans le Tarn. Les zadistes - rejoints par des personnes venues des alentours - se sont installés sur un champ voisin. Non sans opposer une résistance non-violente. Prochaine étape : le tribunal à Albi, vendredi matin.
Une Zad est installée depuis plusieurs semaines au Testet, dans le Tarn, afin d’empêcher la construction d’un barrage destructeur de biodiversité et inutile.
Elle est en cours d’expulsion depuis ce matin, a appris Reporterre, alerté par un courriel à notre adresse [planete (arobase) reporterre.net].
Selon le témoignage d’un occupant du collectif Tant qu’il y aura des bouilles, recueilli au téléphone et des courriels reçus par Reporterre, l’expulsion a commencé à 8 h 25, conduite par une soixantaine de gendarmes mobiles. Les routes d’accès sont bloquées. Une pelle mécanique a détruit la grande cabane d’habitation, le poste de garde, les toilettes, et une plateforme. Le chapiteau est confisqué. Des employés ont redonné leurs meubles aux occupants.
La parcelle occupée couvre environ un demi hectare.

- Démontage du chapiteau -
Les occupants ont pu se réfugier sur une parcelle voisine, appartenant à l’ONF (Office naturel des forêts) et non expulsable. Ils ont pu emporter le gros de leurs affaires. Ils sont une dizaine, qui dormaient dans la cabane, le chapiteau, et des véhicules.
Une soixantes de personnes sont arrivées en renfort durant la matinée, en passant par les chemins et déjouant les barrages de gendarmerie.
L’avocate, selon qui la procédure n’est pas respectée, a entamé des démarches juridiques.
- Actualisation 12 h 20 - Il a été obtenu qu’une audience ait lieu devant le Tribunal de grande instance d’Albi, vendredi 28 février à 11 h. Les zadistes demandent que des personnes viennent les soutenir à ce moment-là.
- Actualisation photos 16 h .
En fin de matinée, les habitants et leurs soutiens ont réussi à déborder les gendarmes.

Plusieurs d’entre eux sont parvenus à grimper sur la pelle mécanique, l’empêchant de poursuivre sa tâche.

Quelques bousculades se sont produites avec les gendarmes, qui ont usé de gaz lacrymogène, mais pas de matraques.

Ceux-ci ont repris le contrôle de l’engin, où ne restait plus que deux habitants.

Ils ont été maîtrisés.

Fin de l’épisode matinal. Mais le camp se réinstalle sur la parcelle voisine de l’ONF, et le rendez-vous est donné au tribunal vendredi matin.

- C’était… quelques jours auparavant -