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La nouvelle réglementation sur les pesticides s’élabore dans l’opacité

Lors d’une conférence de presse vendredi 4 novembre, les ONG environnementales ont exprimé leur colère quant à l’opacité qui entoure l’élaboration du nouvel arrêté ministériel sur les pesticides. « On doit faire la chasse aux infos, tout se passe entre le ministère de l’Agriculture et la FNSEA », déplore Nadine Lauverjat, de Générations futures.

D’après les dernières informations qu’ont réussi à obtenir les ONG, le projet d’arrêté pesticides - que le gouvernement doit faire connaître dans les prochains jours - serait grosso modo identique à celui de 2006. L’arrêté de 2006, qui réglemente les épandages de produits phytosanitaires, a été abrogé en juillet dernier pour un problème de forme, comme l’a expliqué Reporterre.

« C’est une occasion manquée de mieux protéger l’environnement et la santé, regrette François Veillerette, porte-parole de Générations futures. On connait mieux aujourd’hui les risques sanitaires pour les riverains et les agriculteurs, et on sait que l’arrêté de 2006 n’est plus suffisant, notamment pour les zones près des habitations et les cours d’eau. »

Pour Benoît Hartmann, de France Nature Environnement, il s’agit même d’une « pantalonade » et d’une « régression » : « Non, nous ne sommes pas opposés à l’agriculture comme le laisse entendre la FNSEA. Nous voulons au contraire protéger tous les êtres vivants, et en premier lieu les agriculteurs. »

Mais la marge de manœuvre pour faire encore évoluer le texte paraît bien mince. Les ONG espèrent qu’une forte mobilisation des citoyens pourra faire pencher la balance. Sinon, « nous irons devant les tribunaux car il y a fort à parier que cet arrêté sera contraire à la Directive cadre européenne sur l’eau », prévient Benoît Hartmann.

-  Source : Reporterre.

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