La police a maltraité des militants de Droit au logement

Manifestation du Droit au logement le 12 avril 2022. - © Droit au logement
Manifestation du Droit au logement le 12 avril 2022. - © Droit au logement
Le porte-parole de l’association Droit au logement (DAL) Jean-Baptiste Eyraud a été placé en garde à vue le 12 avril au commissariat des Invalides, à Paris, pour « rébellion », selon un communiqué de presse de l’association, et libéré dans la nuit. Cette arrestation « musclée », selon le communiqué, a eu lieu lors d’une manifestation pour les familles « Oubliées du Dalo », devant le ministère du Logement.
La loi Dalo du 5 mars 2007 reconnaît « un droit au logement décent et indépendant aux personnes qui ne peuvent accéder par leurs propres moyens à un tel logement ou s’y maintenir ». Las, selon le DAL, « un tiers des 201 091 ménages reconnus Dalo en Île-de-France depuis quinze ans […] [sont] toujours en attente d’un logement » en 2020.
Des familles « gazées » et « nassées plus d’une heure »
Malgré une manifestation déclarée à la préfecture, les forces de l’ordre seraient intervenues en plaquant au sol le porte-parole, « tout en gazant les familles qui ont ensuite été nassées plus d’une heure », précise l’association. Consistant à encercler des groupes de manifestants, les nasses ont pourtant été jugées illégales par le Conseil d’État le 10 juin 2021 car « susceptibles d’affecter significativement la liberté de manifester et de porter atteinte à la liberté d’aller et venir ».
L’association rapporte également plusieurs blessés, notamment une manifestante qui aurait eu trois jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). Un rassemblement est prévu ce mercredi 13 avril à 18 heures place de la Bastille contre « l’acharnement » à l’encontre de l’association DAL et des personnes mal-logées.