La préfète de la région Pays de la Loire, Nicole Klein, a parcouru vendredi 26 janvier la "route des chicanes" traversant la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, libérée de ses obstacles mais semée de nombreux nids-de-poule.
Outre plusieurs journalistes, le convoi était très sécurisé : filtrage aux entrées de la route, survol par un hélicoptère, membres du GIGN prêts à intervenir...
Finalement, tout s’est passé dans le calme. Mais non sans sarcasmes... Un premier panneau, à l’entrée, donne le ton : "Passage de préfète". Sur les premiers cent mètres, de nombreuses inscriptions ont été tracées par des militants, sur des barricades, des banderoles, des pancartes restées sur le bas-côté, ou à même le bitume.
La tranquille progression du convoi permet à la préfète de prendre connaissance des messages anti-État distillés par les militants anti-aéroport massés par dizaines sur les bas-côtés, dont beaucoup ont le visage dissimulé. Certains baissent leur pantalon et montrent leurs fesses au passage des véhicules.
Arrivée au bourg de Notre-Dame-des-Landes, après un seul arrêt, la préfète s’est engouffrée dans un garage attenant au local de l’association Acipa, trinquant même à la "libération" de la route avec des opposants historiques. Le tout dans un gobelet barré d’un "Non à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes".
"En tout cas, c’est dégagé", a conclu Nicole Klein.
Dans la vidéo ci-dessous, Mme Klein dit que « c’est un retour à l’État de droit ». « La route est dégagée et bientôt, on pourra y circuler de nouveau. (...) Pouvoir y circuler la fait rentrer dans le droit commun et la République. (...) La suite ? On va commencer très rapidement à discuter sur les bases qu’a définies le gouvernement. »
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