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26 juin 2017Actualisation - Mardi 27 juin 2017 - Couac gouvernemental sur les pesticides : en fait, rien n’est vraiment réglé
Le Premier ministre, Édouard Philippe, a mis fin au premier désaccord gouvernemental à la mi-journée lundi 26 juin, tranchant en faveur du maintien de la loi de 2016 interdisant les néonicotinoïdes, des pesticides dits « tueurs d’abeilles ». « Le gouvernement a décidé de ne pas revenir sur les dispositions de la loi de 2016. Cet arbitrage a été pris à l’occasion d’une réunion tenue à Matignon le 21 juin dernier », a précisé le Premier ministre dans un communiqué.
Un document de travail interministériel révélé par RMC avait jeté le trouble ce lundi 26 juin au matin. Il indiquait que le gouvernement envisageait de revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes, qui doit entrer en vigueur en France en 2020, et de l’épandage aérien de pesticides.
Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, avait alors déclaré lundi 26 au matin que, concernant les néonicotinoïdes, « la France n’est pas en conformité avec le droit européen », qui ne prévoit l’interdiction de que trois de ces pesticides « tueurs d’abeilles ». « Il y a certains produits avec des impasses techniques, qui n’ont pas de produits de substitution. Nous devons pouvoir autoriser des dérogations afin que nos producteurs continuent à travailler dans de bonnes conditions », avait-il justifié, indiquant sur ces points là un désaccord avec le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot. « L’arbitrage est celui du Premier ministre », avait encore précisé le ministre de l’Agriculture. Nicolas Hulot a donc remporté la manche concernant les néonicotinoïdes.
@RMCinfo les interdictions de neonicotinoides & épandage aerien ne seront pas levées, les arbitrages ont été rendus en ce sens
— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 26 juin 2017
Reste la question des épandages aériens. Ce lundi 26 juin, Stéphane Travert a précisé que les dérogations ne seraient délivrées « qu’en cas de crise sanitaire grave ». Sur ce sujet, le Premier ministre n’a pas fait de déclarations.