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1er décembre 2016Mercredi 30 novembre, le gouvernement canadien de Justin Trudeau a approuvé le projet de pipeline de Trans Mountain. Cet oléoduc géant, porté par l’entreprise Kinder Morgan, permettrait de transporter le pétrole issu des exploitations des sables bitumineux de l’Alberta jusqu’à la côte ouest pour l’exporter par cargo.
Ce projet rencontre pourtant une forte opposition au sein des communautés situées sur le tracé de l’oléoduc ; de nombreuses manifestations ont été menées notamment par des membres des Nations premières. Si ce projet devait se concrétiser, le pipeline permettrait d’augmenter fortement la production de pétrole à partir de sables bitumineux.
Le maire de Vancouver Gregor Robertson a assuré qu’il continuerait à s’opposer à ce projet, qui pourrait multiplier par sept le nombre de barils de pétroles parvenant sur la côté ouest. « Ce pipeline n’a aucun sens pour notre avenir, ni d’un point de vue économique, ni d’un point de vue environnemental », a-t-il précisé.
Pour Aurore Fauret, coordonnatrice de la campagne sables bitumineux de 350.org, « le gouvernement Trudeau aurait pu annoncer tout simplement qu’il se retirait de l’accord de Paris sur le climat. En approuvant l’oléoduc Kinder Morgan, le Canada ne peut pas respecter ses engagements en matière de lutte aux changements climatiques. Le premier ministre a brisé ses promesses sur le climat et sur le respect des droits autochtones. » Nicolas Haeringer, chargé de campagne Zéro fossile pour 350.org estime que cette décision est « rétrograde ».
Mais Aurore Fauret, comme de nombreux observateurs, en est certaine : ce
projet ne verra jamais le jour, au vu des obstacles juridiques et de la mobilisation citoyenne contre cet oléoduc.
Source : courriel à Reporterre et 350.org.