Le ministre de l’Agrictulture opposé aux repas végétariens dans les cantines

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Lundi 22 octobre, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a déclaré son opposition à un repas végétarien imposé dans les cantines, se posant en défenseur du choix pour les consommateurs.
Interrogé sur l’antispécisme (opposition à la hiérarchie entre l’être humain et les animaux), Didier Guillaume a estimé sur C-News qu’il fallait « faire attention quand on va dans cette direction » : « Dans la restauration collective, les gens doivent manger ce qu’ils veulent. Moi, je suis opposé aux repas de substitution, je suis opposé à une journée de repas végétarien », a déclaré le ministre.
Dans un communiqué, Greenpeace a rappelé que tous les scénarios du Giec proposés pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C incluent des changements de régime alimentaire, notamment la réduction de consommation de protéines animales : « À l’heure du rapport du Giec, le gouvernement ne devrait porter qu’un seul message, celui de l’urgence de réduire fortement notre consommation de viande, au profit d’une alimentation plus végétale, mais aussi d’une viande locale, issue de l’agriculture écologique, a déclaré Laure Ducos, chargée de campagne agriculture à Greenpeace France. Les déclarations du ministre font malheureusement craindre un nouveau recul du gouvernement face à l’urgence climatique. »
« Comme l’a prouvé une enquête de Greenpeace, 70 % des élèves des écoles élémentaires publiques se voient servir de la viande ou du poisson tous les jours. Où est le choix dans ce cas là ? a écrit l’ONG. Ces enfants mangent entre 2 et 6 fois trop de protéines à la cantine. » Selon un sondage BVA, une majorité des Français (59%) est pour l’introduction de repas végétariens dans les cantines.
Dans le cadre des débats sur la loi Alimentation et Agriculture, l’Assemblée nationale a donné son feu vert, par un amendement, à « l’expérimentation » d’un menu végétarien dans les cantines scolaires au moins une fois par semaine et pour une durée de deux ans. Ce test ne s’adresse qu’aux collectivités qui proposent déjà deux menus pour le même repas.
- Source : Greenpeace.
- Photo : La cantine scolaire de Langouët, en Ille-et-Vilaine. © commune de Langouët.