4 janvier 2022 à 17h38
Durée de lecture : 1 minute
Énergie
Les agrocarburants présentent « un bilan environnemental négatif et un bilan climatique décevant », a estimé la Cour des comptes dans un rapport consacré à la politique de développement des agrocarburants en France, mis en ligne le 20 décembre. L’administration explique notamment que « de nombreuses études scientifiques » mettent en évidence « les multiples atteintes à la biodiversité, à la qualité de l’eau, de l’air et des sols » des agrocarburants conventionnels.
D’un point de vue climatique, elle souligne que si « la combustion des biocarburants entraîne des émissions de polluants atmosphériques comparables à celles de l’essence ou du gazole », les bénéfices supposés en termes d’absorption de gaz à effet de serre des végétaux utilisés pour leur fabrication doivent être mieux mesurés. Elle pointe en particulier les effets négatifs du changement d’affectation des sols et regrette que les dispositifs de soutien aux agrocarburants soient fondés en France sur la seule part d’énergie renouvelable incorporée et non sur la réduction effective des émissions de CO2.
La Cour des comptes émet cinq recommandations. Elle préconise en particulier la réalisation d’une évaluation des conséquences environnementales et agronomiques des matières premières utilisées pour la production d’agrocarburants. Elle estime en outre que la France doit soutenir au niveau européen l’évolution de la réglementation pour moduler selon l’origine géographique les forfaits d’émission de gaz à effet de serre pour le transport et la distribution des agrocarburants. Enfin, alors que la vente de véhicules thermiques sera interdite en 2035, elle recommande de définir une stratégie de transition pour ces produits dans le mix énergétique des transports.
Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent en ce mois d’octobre, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que les derniers mois de 2023 comporteront de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs : nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année ?
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires : le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.
Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, choisissez un soutien mensuel, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.
Soutenir Reporterre
📨 S’abonner gratuitement aux lettres d’info
Abonnez-vous en moins d'une minute pour recevoir gratuitement par e-mail, au choix tous les jours ou toutes les semaines, une sélection des articles publiés par Reporterre.
S’abonner