30 juin 2023 à 09h21
Durée de lecture : 2 minutes
Libertés
Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), le journal Basta ! réactualise son recensement des interventions de la police et de la gendarmerie ayant entraîné la mort.
Premier enseignement : les décès dus à une ouverture du feu des forces de police ont considérablement augmenté, avec respectivement 18 et 26 personnes abattues en 2021 et 2022, soit plus du double que lors de la décennie précédente.
Sur les 44 personnes tuées par balles en deux ans, un peu plus de la moitié (26 personnes) étaient armées, dont 10 d’une arme à feu. 16 étaient munis d’une arme blanche (couteau, cutter, barre de fer). Une dizaine d’entre elles auraient menacé ou attaqué les agents avant d’être tuées. Juridiquement, le fait que la personne soit armée ne légitime pas forcément l’ouverture du feu par les forces de police, qui doivent chercher d’abord d’autres moyens de le neutraliser.
Basta ! note l’augmentation considérable aussi « de profils en détresse psychologique ». Plusieurs études montrent le lien, écrivent-ils, entre le désinvestissement dans les services de soins et la fréquence des interventions des forces de police auprès de profils atteints de troubles psychiatriques. « Une logique sécuritaire qui inquiète plusieurs soignants. »
Second enseignement de ce rapport : le nombre de personnes non armées tuées par balles a triplé par rapport à la moyenne de la décennie précédente. Les policiers ont tué quatre fois plus de personnes pour refus d’obtempérer en cinq ans que lors des vingt années précédentes. En cause : la loi de 2017 venue assouplir les règles d’ouverture de feu des policiers avec la création de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure.
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